Rebondir après un échec, une erreur, ou tout simplement un changement de situation : voilà ce que l’on nous intime (et que l’on s’intime soi-même aussi !) de faire. Et rapidement s’il-vous plaît. Il s’agit de ne pas s’appesantir, il faut rebondir vite. Passer à autre chose, tourner la page.
Toujours tournés vers l’avenir, aujourd’hui n’existe déjà plus, ne nous parlez pas d’hier… Hier ?
Je revois un de mes coachés, adulé un jour, licencié le lendemain, habité par une forte tension me dire : « si je ne rebondis pas tout de suite, je suis foutu » (je précise qu’il n’avait même pas 35 ans). Il est urgent de faire et de s’agiter pour montrer que l’on est bien en train de faire… S’arrêter, est-ce vraiment se condamner à être foutu ?
Certains ne sont pas de cet avis et s’accordent à marquer une pause après un événement qui les remet en question, qui impose peut-être un changement de trajectoire. Une courte pause, juste pour faire l’état des lieux : où j’en suis ? pourquoi en suis-je arrivé là (qu’il s’agisse d’un licenciement, d’une démission, d’une situation d’épuisement professionnel, etc) ? Quelles sont mes ressources pour redémarrer sereinement ?
Un temps de pause pour éviter de bondir à nouveau vers ce qui ne leur réussit pas, ce dont ils ne veulent plus, mais vers quoi ils retourneraient peut-être s’ils n’avaient pas pris ce temps pour réfléchir, pour prendre une nouvelle inspiration. Lorsqu’on a pris soin d’empaqueter ce poids, on peut alors tranquillement le laisser derrière soi et l’on bondit alors plus légèrement.